BURKINA FASO
Amarna est en relation avec l'Autorité centrale à Ouagadougou qui selon les principes de la convention de La Haye effectue les apparentements et les enfants proviennent de toutes les institutions du pays. C'est ainsi qu'à la Direction des Placements et des Adoptions au ministère de l'Action Sociale et de la Solidarité Nationale, on cherche une solution pour ces enfants peu assimilables dans leur environnement. Ce sont des enfants non-atteints par le sida, étant donné qu'avec le traitement d'anti-rétroviraux, les femmes lors de l'accouchement infectent leur enfant dans une proportion de seulement 3 à 4 % (auparavant 1 enfant sur 3 était infecté). Les autres raisons d'enfants en attente de famille sont la pauvreté de certaines familles, l'isolement d'une mère célibataire, le confiage à très court terme dans les familles et le traitement de l'accueil pour ces enfants, le décès de la mère et/ou du père, les jumeaux et les tabous liées aux traditions et aux religions n'assimilant pas l'enfant abandonné. Les enfants en attente ont tous les âges. Un séjour d'environ 2 à 3 semaines est à prévoir. Le couple sera en relation dès le premier jour avec l'enfant. Une représentante prend en charge la procédure avant l'arrivée des candidats à l'adoption et pendant leur séjour. Le département du ministère de l'Action Sociale cherche à placer des enfants plus âgés (7 à 9 ans) ou des enfants avec handicaps ou particularités physiques.
THAILANDE
La Thaïlande développe un programme de "Foster Families", familles d'accueil pour les enfant des orphelinats et pour ceux qui seront mis en adoption afin de les sensibiliser à l'apprentissage d'une relation privilégiée au sein de la famille. Un suivi de ces familles est effectué par des assistants sociaux et une promotion de ce type d'accueil est réalisé avec beaucoup de conviction. Ces familles reçoivent une allocation d'accueil.Les institutions (Homes) offrent aussi une structure d'accueil (crèche de jour) pour les femmes qui travaillent. Ce qui favorisent la mise en place du lien maternel pour les femmes isolées ou défavorisées.
Un personnel nombreux et attentif est à remarquer dans les institutions.
Certains Homes sont équipés de professionnels médicaux et sociaux afin d'accueillir les enfants porteurs du virus HIV. Le travail social, affectif et médical fait pour ces enfants (les enfants atteignent 8/9 ans et plus) en demande particulière est très soigné et les dernières thérapeutiques (trithérapies) sont mises en place pour ces enfants avec une recherche sans relâche pour les accompagner au mieux des possibilités. Les problèmes de retard de développement sont traités avec un professionnalisme constant par des spécialistes.
Des pavillons spécifiques sont faits pour accueillir les enfants handicapés avec un équipement adéquat.
Les espaces créés pour les "Homes" obéissent à un plan assez répandu qui est celui d'étendues fleuries et verdoyantes (nous sommes sous les tropiques) dans lesquelles des pavillons préfabriqués accueillent les enfants dans des dimensions humaines et presque familiales. C'est effectivement une réalisation à l'échelle d'enfants privés de famille qui se retrouvent dans des locaux à dimension familiale et qui leur donnent un cadre sécurisant et bien défini. Les enfants restent dans les Homes jusqu'à 18 ans et font l'objet de recherche pour les entourer vers le professionnel, le technique ou les études supérieures ou vers un autre type d'insertion sociale.
Nous avons pu remarquer aussi un effort fait par les autorités vers l'adoption nationale encadrée. Ce sont des filles qui sont le plus adoptées pour les mêmes raisons qu'elles sont moins abandonnées. Ces adoptions nationales impliquent, bien sûr, un changement des habitudes culturelles. Il y a aussi à noter un certain nombre d'adoptions intra - familiales.
Les enfants illégitimes, les milieux défavorisés, les divorces restent les causes principales des abandons. Un nombre relativement important d'enfants sont trouvés dans les lieux publics, d'autres sont laissés dans les hôpitaux, d'autres sont en attente de récupération de leurs parents, d'autres sont visités plus ou moins fréquemment dans les Homes.
Les institutions sont spécialisés, comme ceux qui accueillent les enfants porteurs du virus HIV, les enfants à besoin de stimulations psycho-motriciennes, les handicaps légers ou lourds.
Des enfants de l'extérieur viennent se mélanger avec les enfants des institutions et les enfants des institutions vont dans les écoles normales des environs.
Le DSDW et son Centre d'Adoption cherchent aussi à placer des "special needs" qui sont des enfants nettement plus âgés ou avec un handicap physique ou mental léger ou plus lourd. Les bilans médicaux sont très fiables.
Le travail pour l'adoption des enfants au Child Adoption Center se fait avec l'accord d'un Board qui intervient à plusieurs reprises dans la présentation d'un enfant. La recherche sur l'adoptabilité de l'enfant prend un certain temps suivant son histoire,ce qui est évidemment une garantie supplémentaire concernant son abandon et sa parfaite adéquation à la solution de l'adoption. Le nombre de demandes à augmenter (suite à des changements de politique de certains pays), ce qui explique aussi que la sortie des enfants pour l'adoption transnationale prend plus de temps. Les garçons sont toujours les plus nombreux à être adoptés en adoption internationale.
SITUATION ACTUELLE : Le Child Adoption Center dépend maintenant du Bureau of Anti-Trafficking in Women and Children sous la supervision du Department of Social Development and Welfare et leurs bureaux se trouvent à Phayathai et au Head Office à Krung Kasem. Le Child Adoption Center a remis à niveau les longues listes d'attente concernant l'adoption internationale. Un quota de dossier par an et par association a été mis en place. Les couples avec plus d'un enfant biologique ne sont pas retenus, sauf dans le cas d'enfants à partir de 6 ans ou à particularités. Le Centre propose aux couples qui le demandent des enfants à particularités qui présentent des handicaps physiques de sévères à non-sévères et qui peuvent faire l'objet d'adoption rapide. Les rapports médicaux, bien sûr, sont très soignés. Tous les tests médicaux importants sont pratiqués. L'enfant est suivi régulièrement en tenant compte de son évolution physique, émotionnelle, sociale, mentale, intellectuelle et de langage.
LA PREPARATION DE L'ENFANT A SON ADOPTION : un programme précis mis en place avec l'approche de la vie en famille, de la relation en fratrie, des activités familiales, des repas familiaux, de la symbolique familiale et des rôles de chacun. Ceci avec l'aide aussi de l'album photo envoyé par les futurs parents. Des sorties sont programmées pour que l'enfant soit mis en contact avec l'extérieur.
Dans l'hémisphère sud de notre planète, un centre d'accueil pour les personnes les plus marginalisées a été créé dans une relation étroite entre l'association AMARNA et le Centre situé à Antananarivo. 25 ans d'activités intenses pour l'accueil d'enfants en dépannage qui séjournent au Centre et pour la prise en charge d'enfants en parrainages externes pris en charge dans leur famille. Par l'enfant scolarisé et suivi, le Centre a la possibilité de remonter à la famille et aux problèmes spécifiques de la femme. Les enfants grandissant et devenant adolescents se retrouvent dans une annexe du Centre et sont encouragés de multiples façons à poursuivre le plus loin possible leurs études afin que ces futurs adultes s'insèrent dans la société active, deviennent des citoyens émancipés et répondent par leurs capacités aux besoins professionnelles et techniques d'une société en mutation. Le Centre existe aussi pour l'accueil médical des enfants (avec une spécialisation de renutrition pour les cas de malnutrition ou de sous - nutrition) et des adultes, pour une cantine scolaire afin que les enfants étudient "le ventre plein", pour des activités sportives gratifiantes pour ces enfants, pour un atelier couture où les produits vendus viennent en aide à celles qui les confectionnent, pour un bureau multiservices dans l'idée d'une autosuffisance partielle du Centre et enfin pour la recherche diverse de solutions à apporter à chaque cas d'espèce que représentent ces femmes s'adressant au Centre. Des responsables fortement motivés et soucieux de pratiquer une éthique sans faille et un personnel fiable bien formé prennent en charge tout ce Centre agréé par les autorités malgaches et exemplairement intégré dans toute la problématique sociale de la ville. Le parrainage individuel ou collectif est encouragé de Belgique afin de créer ce réseau de soutiens entre les deux pays à travers un enfant précis avec lequel le parrain a un contact régulier par un échange de lettres ou de colis et par une brochure faite par le Centre qui donne des nouvelles générales ou ciblées.
L'adoption de certains enfants dont le désinvestissement des parents est dû aux conditions d'existence très difficiles de certaines femmes particulièrement isolées et immatures occupe une partie des activités du Centre. En effet, le ministère de la Population et des Affaires Sociales- service de l'adoption - est en charge de l'adoption et s'est mis en place une commission interministérielle qui devient l'autorité centrale au sens de la convention de La Haye que Madagascar a ratifié. En effet, Madagascar depuis longtemps s'est ingénié à entourer l'adoption d'une manière officielle et légalement rassurante. En amont, la demande d'une femme confiant son enfant en adoption doit suivre une série d'interventions notariales et judiciaires. En aval, les Centres d'accueil font l'objet d'une surveillance efficace par les autorités et un désir de travailler avec des associations étrangères professionnellement reconnues dans leur pays devient une tendance nette dans l'intérêt de l'enfant. Il est vrai que, dans ce pays, la société repose sur un fondement familiale traditionnel et que la famille joue un rôle de stabilisateur social. L'adoption y est vue comme dernière solution après tout essai de réinsertion familiale. Cependant, Madagascar est un pays dont les ressources n'arrivent pas encore à répondre au développement d'une population économiquement fragilisée. Comme dans certains autres pays, les ONG y jouent un rôle important dans l'aide à la population. Le ministère de la Population et des Affaires sociales dont dépendent les associations étrangères, tient à rester en harmonie avec les droits de l'Enfant et dans cette optique entoure l'adoption de précautions. Ce qui se traduit par une série de rapports et de recherches à faire concernant l'enfant, de comparutions officielles à effectuer, de documents à fournir et qui peut prolonger le temps pour l'adoptabilité de l'enfant.
Une autorité Centrale de l'Adoption à Tananarive aux côté de la commission pour l'adoption a repris son activité d'apparentement des enfants orphelins, abandonnés, isolés, jeunes, moins jeunes, en fratrie auprès des différents pays avec lesquels cette autorités à conclu une collaboration en reconnaissant un organisme par pays. Il faudra se rendre deux fois à Tananarive : une pour rencontrer le juge et une autre pour venir chercher l'enfant. Les modalités se mettent en place pour alléger la procédure sur place aux mieux des intérêts de l'enfant et de ses parents. Un accueil de bonne qualité humaine et professionnelle est organisé et les bilans médicaux pour tous les tests importants sont faits à l'institut Pasteur.
Situation actuelle : De grosses difficultés politiques
AFRIQUE DU SUDSITUATION ACTUELLE : Il est question d'environ 2,5 millions d'orphelins de père ou de mère ou des deux. Les enfants proviennent de milieux touchés par la grande pauvreté, par des facteurs culturels exposant plus fortement une population précarisée où se retrouvent le chômage, l'alcoolisme, la prostitution, le SIDA, la perte de la solidarité familiale, la violence, les abus sexuels. Certaines familles faites d'orphelins du SIDA sont composées uniquement d'enfants dont l'aîné mineur assure la garde. Des améliorations sont remarquées grâce au traitement anti-rétroviral en fin de grossesse : 85 % des séropositifs font une conversion vers 10 mois. Une nouvelle réflexion est en cours afin de placer plus d'enfants en adoption. Les enfants trouvés passent par une publication. Les consentements ne sont pas recherchés en cas de viol, d'inceste, de non-reconnaissance du père, de déchéance des droits parentaux. L'adoption interne se développe dans les milieux blancs et coloured. Les autres ethnies cherchent à adopter chacune dans leur ethnie. La nouvelle réglementation met en place un fichier des enfants adoptables et des candidats à l'adoption nationaux. Après 6 mois de recherche infructueuse, les enfants seront proposés à l'adoption internationale. L'enfant est préparé à son adoption avec un suivi psycho-social soigné et attentif. Les tests médicaux sont de toute fiabilité. Les rapports psychologiques professionnels. La question étant pour l'avenir des enfants isolés de faire partie d'une politique ouverte de l'adoption internationale.